Le commerce de l’olive dans le monde

Il y aurait plus d’un milliard d’oliviers dans le monde. Bien sûr, on retrouve la plus grosse concentration autour de bassin méditerranéen, avec deux pays producteurs, l’Espagne et l’Italie, qui dominent le marché mondial. Cela dit, on trouve maintenant des oliveraies au Proche-Orient, aux USA, en Amérique latine et en Afrique du Nord. L’oléiculture arrive donc à laisser son terroir originel, mais ces nouveaux pays producteurs peuvent ils concurrencer les deux grands dominants du secteur ?

La production d’huile d’olive

La production mondiale d’huile d’olive dépasse les 2 600 000 tonnes par an. C’est la Communauté Européenne qui produit 75% de cette huile. L’Espagne est le premier fabricant d’huile d’olive avec une production annuelle de 1 000 000 tonnes, ce qui représente 36% de la production mondiale, l’Italie est second avec 20% de parts de marché.

Depuis toujours, ce sont les pays bordant la Méditerranée qui génèrent plus 90% de la production mondiale d’huile. Parmi les principaux acteurs, on peut citer l’Espagne, Le Portugal, L’Italie, La Grèce, La Turquie, La Tunisie et Le Maroc.

Globalement, la production est en hausse de 30% depuis dix ans, mais des variations sont flagrantes certaines années; cela s’explique par les fluctuations des pays qui dominent majoritairement le marché; en l’occurrence il s’agit de l’Espagne et de l’Italie. Ce sont les grecs les plus gros consommateurs du monde avec plus de 25kg par an et par habitant, alors que les Français sont autour de 1,5 kg par an et par habitant.

La consommation

L’huile d’olive

Ce sont les pays producteurs d’huile d’olive qui sont les principaux consommateurs. L’Italie représente 30% et l’Espagne 20% de la consommation mondiale. Globalement, la Communauté Européenne est le principal consommateur d’huile d’olive avec 71% de parts de marché. Les Etats-unis représentent seulement 8% du marché mondial, mais on remarque une hausse régulière au sein de ce marché potentiellement porteur qui consomme toujours plus et qui importe la quasi-totalité de leur huile.

Les olives de table

C’est environ 750 000 tonnes d’olives, destinées à la consommation sous la forme du fruit en conserve, qui sont mises en vente chaque année. Ce secteur du marché est difficile à développer car il est contraint par des méthodes de récoltes artisanales coûteuses. En effet, la récolte des olives de tables est impossible à automatiser. De ce fait, les olives sont toujours récoltées à la main, entraînant un coût de main d’oeuvre important

Un développement complexe

La production d’olives est importante et le potentiel de croissance existe, mais c’est un secteur confronté à des problèmes complexes. Premièrement, l’olivier ne s’adapte pas à tous les terroirs et à n’importe quel climat. Ensuite, le calendrier des travaux est chargé et contraignant. La fabrication de l’huile et le conditionnement des fruits demandent des compétences et du matériel lourd.
Cependant, on observe l’ouverture de nouveaux marchés pour l’huile d’olive, ainsi qu’une nette progression au niveau de la consommation dans des pays à fort potentiel comme le Canada, les États Unis, le Japon et l’Australie.
Au final, le marché de l’olive a encore de beaux jours devant lui, mais la production reste encore majoritairement cloisonnée dans les terroirs actuels.

Idéalement, il faudrait que les pays producteurs émergents opposent une véritable concurrence aux deux dominants du secteur afin de proposer une véritable économie de marché. Il est certain que la consommation régulière d’huile d’olive est devenue un phénomène mondiale qui s’amplifie tous les ans. Reste à voir si la qualité de la production peut rester convenable face à la demande car l’huile d’olive reste un produit délicat à produire et à conserver.