L’olivier est présent sur terre depuis la Préhistoire, mais on ne connaît pas précisément son lieu d’origine. À l’origine, il subsistait à l’état sauvage. L’état de culture est en place avec les premières civilisations humaines des régions méditerranéennes. L’exploitation des ressources répondait à des besoins de la vie quotidienne comme l’alimentation, la santé, l’éclairage et les soins de beauté. Par la suite, l’olivier intégra l’histoire, la religion, la culture et l’économie des différentes civilisations qui ont peuplé les territoires bordants la Méditerranée. Finalement son influence se propagea dans le monde entier jusqu’à acquérir une dimension sacrée universelle.
La relation entre l’homme et l’arbre depuis l’aube des temps est absolument fascinante. Il est le témoin intemporel et le compagnon bienfaiteur de l’humanité.
L’essor de l’Antiquité
Les traces les plus anciennes de consommation humaines d’olives remontent à l’âge de pierre. Les oliviers sont une des premières plantes cultivées par l’homme.
Les Perses ont commencé à cerner les méthodes de culture appropriées à l’arbre dès 12 000 av. J.C..
En 6000 av. J.C., les Égyptiens exploitèrent ses propriétés pour les soins du corps et les rituels funéraires.
Progressivement, toute la Méditerranée se mit à l’oléiculture, suivant les échanges entre les peuples de la Méditerranée.
Ce sont les Grecs, dès l’âge de bronze, qui permit l’essor de l’oléiculture et de la fabrication de l’huile d’olive. La maîtrise des techniques d’extraction de l’huile est attribuée aux Crétois, en 2 500 av. J.C. La montée en puissance de l’empire grec autour de la Méditerranée, profite à l’oléiculture. Les ressources de l’arbre exploitées par l’homme sont nombreuses. Les Grecs utilisent l’huile pour l’éclairage, l’alimentation, les soins du corps et comme remède. L’olivier était un pilier fondamental de la vie de tous les jours en Grèce.
Par la suite, les Romains ont continué d’étendre l’oléiculture dans tout l’Empire. Ils ont innové dans la méthode d’extraction de l’huile et dans le stockage.
En latin, le terme « oliva, ae » rassemble l’arbre, les rameaux et les fruits.
Les premières traces de l’oléiculture dans le Midi de la France datent de 600 av. J.C.
Le recul au Moyen âge
Il y a peu de documents qui peuvent donner un état des mieux de la culture de l’olivier au Moyen âge. C’est donc difficile d’appréhender la dimension de l’oléiculture pendant cette période.
La fièvre de l’olivier
Après son recul du Moyen âge, c’est au contraire une propagation massive qui s’opère à partir du XVIe siècle. Autour de la Méditerranée, le commerce de l’huile d’olive prend une énorme dimension commerciale. Ce sont les régions de Venise, de la Crète et de Corfou qui détiennent ce juteux marché, provoquant des tensions dans toute la région.
À partir du XVIIe siècle, Marseille prend sa place sur le marché, profitant de l’essor des colonies pour rendre toute la région prospère. En moins d’un siècle, les oliveraies se propagent rapidement.
Jusqu’à nos jours
Après son apogée des XVIIe et XVIIIe siècles, l’oléiculture connaît des fluctuations jusqu’à une remontée inattendue pendant la Seconde Guerre Mondiale car le manque de matières grasses relance la fabrication de l’huile. De nos jours, la grosse majorité des cultures se consacre à la production d’huile, mais diverses parties de l’arbre sont utilisées en pharmacologie et dans des produits de beauté. Les tourneurs sur bois affectionnent particulièrement ce bois élégant très dense.
Aujourd’hui la culture de l’olivier s’est largement développée au-delà de la Méditerranée puisqu’on trouve des oliveraies aux USA, au Mexique, au Japon, en Chine, en Argentine, au Pérou, au Chili, en Australie, en Afrique du Sud et partout où le terroir et le climat permettent sa croissance.